Ce lundi 22 septembre, Christophe de Balorre, président du Conseil départemental, a lancé une campagne de sensibilisation “vigilance loutres” sur les routes de l’Orne. Objectifs : préserver une espèce protégée, qui est en voie de disparition, et éviter les collisions et sorties de route.
Ce lundi 22 septembre, Christophe de Balorre, président du Conseil départemental, a lancé une campagne de sensibilisation “vigilance loutres” sur les routes de l’Orne. Objectifs : préserver une espèce protégée, qui est en voie de disparition, et éviter les collisions et sorties de route.
Actualité - 22/09/2025
La présence de la loutre d’Europe (Lutra lutra) sur certains secteurs, et donc potentiellement sur les routes, a conduit le Conseil départemental à engager une campagne de communication “vigilance loutres”. Elle a été officiellement présentée, ce lundi 22 septembre, à Bazoches-sur-Hoesne.
Une vingtaine de panneaux
Le président du Département, Christophe de Balorre, a tenu à rappeler combien « cette campagne s’inscrit pleinement dans notre politique départementale de préservation de la biodiversité, la présence de la loutre étant précieuse pour nos écosystèmes ». Et il s’est réjoui du « partenariat fructueux scellé avec le Centre permanent d'Initiatives pour l'Environnement – CPIE “Collines normandes” – qui permet de conjuguer nos actions conjointes et d’accroître concrètement leurs retombées ».
Depuis la mi-septembre, une vingtaine de panneaux "Vigilance loutres, ne m’écrasez pas" sont implantés le long de routes départementales, principalement dans le bassin versant de l’Orne, autour de Flers et de Sées. La présence de la loutre y est avérée, et malheureusement confirmée par différents cas de mortalité recensés ces derniers mois. « Appeler à la vigilance, c’est naturellement préserver l’animal, mais aussi éviter une collision qui peut entrainer une perte de contrôle, voire un face-à-face, avec de possibles conséquences corporelles pour les automobilistes », explique le président de Balorre.

Des ponts aménagés
Espèce protégée “emblématique” des cours d’eau, la loutre est aujourd’hui directement menacée sur les routes, notamment dans les zones où les infrastructures ne permettent pas encore son passage. Affectionnant les déplacements au sec, elle suit les cours d’eau en empruntant les berges. En amont d’un pont, elle est contrainte de traverser au niveau de la route, ce qui augmente les risques de collision.
Cette problématique est précisément prise en compte par le Conseil départemental, lors de la rénovation des ponts. Le programme de travaux intègre alors la réalisation de banquettes latérales, aménagées sous l’aqueduc, comme cela a été fait récemment sur l’Houay, à Monts-sur-Orne, ou plus récemment sur la Dieuge, à Nonant-le-Pin.
« L’équipement en passages à loutres étant conduit de façon progressive, la campagne de communication routière, menée en partenariat avec le CPIE Collines normandes, est nécessaire pour inciter les conducteurs à redoubler de vigilance dans les zones identifiées et désormais signalées », complète Christophe de Balorre.
