Edith et les siens : l’exposition se poursuit

Alors que l’exposition Édith et les siens a déjà franchi la barre des 1 000 visiteurs, les Archives départementales de l’Orne prolongent exceptionnellement sa présentation, jusqu’au 18 juin.

Actualité - 03/05/2023

C’est à Édith Bonnem et à sa famille, les Bonnem-Kahn, que les Archives départementales de l’Orne, à Alençon, consacrent une exposition richement documentée. Edith et les siens décrit la mécanique glaçante de la Shoah, à travers la vie et la mort de la jeune alençonnaise, dont le seul crime fut d’être juive, et de celles des onze membres de sa famille qui, après elle, ont été exterminés dans les camps de concentration nazis.

Devoir de mémoire

Plus qu’une simple exposition, Edith et les siens constitue un véritable devoir de mémoire auquel le Département de l’Orne a à cœur de contribuer. Compte-tenu du succès rencontré auprès du public, la présentation de l’exposition est exceptionnellement prolongée jusqu’au 18 juin. 

Édith n’avait que 15 ans. Elle vivait rue des Granges, à Alençon. Elle aimait le piano, les sorties à la piscine, faire de la bicyclette. Le 5 août 1942, elle a été assassinée au camp de concentration d’Auschwitz. Car Edith Bonnem Kahn était juive. 

Grâce à de très nombreux documents (archives administratives, photographies, correspondances etc.), les Archives départementales de l’Orne invitent à découvrir la destinée de cette jeune fille et des membres de sa famille. Racontant à travers elle le drame de la Shoah. L’exposition Édith et les siens, cette exposition constitue un véritable devoir de mémoire auquel le Conseil départemental de l’Orne est fier de contribuer.

L’exposition relate le parcours de différents membres de la famille qui ont fui le régime nazi. Les uns en direction de la Palestine en 1936, les autres vers les Vosges et la Normandie, et qui se retrouvent à Alençon en 1937, pensant pouvoir y vivre normalement.

« Mécanique implacable »

A travers le destin tragique de trois générations, se révèle la « mécanique implacable » de la persécution qui frappa entre 300 000 et 330 000 juifs en France. Les documents collectés par le service des Archives du Département de l’Orne témoignent ainsi du programme génocidaire nazi qui se met en place avec la collaboration de l’État français : le contrôle, la stigmatisation, la privation de droits, l’exclusion de la vie sociale, la persécution, l’internement, la déportation, l’assassinat.

L’exposition Édith et les siens, devoir de mémoire autant que d‘histoire, a vocation à être d’utilité publique. Le public scolaire est invité à venir la découvrir. Des livrets pédagogiques ont été spécialement édités (visite et accompagnement par le service éducatif sur rendez-vous au 02 33 81 23 00 ou par mail à archives@orne.fr).

A noter : l’exposition est désormais disponible en version itinérante (réservation auprès des Archives départementales). Un dossier documentaire est en ligne sur https://archives.orne.fr/centre-de-ressources-0.

Expo à découvrir aux Archives départementales de l’Orne (8, avenue de Basingstoke, à Alençon), du lundi au vendredi, de 8h30 à 17h30 et le dimanche, de 14h30 à 18h. Entrée libre.