Réunion du D5 2025 ©CD61

Les présidents de départements normands réunis au Haras du Pin : Pour un acte fort de décentralisation

Ce lundi 1er décembre, au Haras national du Pin, Christophe de Balorre, président de l’Orne, accueillait les 4 autres présidents des Départements normands : Jean-Léonce Dupont (Calvados), Alexandre Rassaërt (Eure), Jean Morin (Manche) et Bertrand Bellanger (Seine-Maritime). Au cœur des échanges, la nécessité de redonner du souffle aux Départements qui attendent de l’État un acte fort de décentralisation.

Actualité - 01/12/2025

Les cinq Présidents ont fait un large tour d’horizon de la situation des Départements normands. Déplorant le contexte politique national, qui impacte directement les territoires, ils ont unanimement dénoncé les conséquences aggravantes qu’elle fait peser sur les finances des Départements : d’un côté des dépenses sociales qui franchissent la barre des 60% des charges courantes ; de l’autre, des recettes de la part de l’État en baisse, qui ne compensent plus, depuis trop longtemps, le poids des allocations de solidarité imposé.

Cette situation prive les Conseils départementaux de marges de manœuvre indispensables pour l’avenir. Non seulement elle entraîne des coupes drastiques dans les aides aux associations à vocation sociale, culturelle, sportive, dont les besoins sont à la fois importants et justifiés, mais elle contrarie lourdement la mise en œuvre de programmes d’investissements d’avenir, pourtant indispensables.

En réclamant fortement un nouvel acte de décentralisation, les présidents des cinq Départements normands demandent tout autant des moyens que de l’écoute et de la considération de la part de l’État. Ce qu’ils appellent de leurs vœux : une réelle prise de conscience par le pouvoir central des réalités du terrain.

Cet acte de décentralisation, doit être synonyme de :

  • simplification administrative ;

  • redéfinition des compétences des collectivités de proximité ;

  • évolution des textes réglementaires pour éviter tous recours abusifs contre les projets reconnus d’intérêt départemental ou régional ;

  • clarification des relations financières entre l’État et les Départements ;

  • stabilisation d’un mécanisme de recettes dynamiques assis sur des bases en lien direct avec le territoire et ses habitants.

S’ils prennent acte de la volonté du Premier ministre, réaffirmée dans un courrier du 24 novembre, de dégager les moyens de l’État nécessaires “pour leur permettre de continuer à assumer leurs missions”, les Présidents des Départements normands attendent des mesures fortes. Ils rappellent la nécessité de l’échelon départemental, pour apporter des réponses adaptées et efficientes aux besoins justifiés et aux demandes grandissantes des populations, de la naissance à la fin de vie. 

Notant l’engagement du Premier ministre à “réformer profondément l’État”, ils justifient pleinement leur demande d’acte fort de décentralisation, pour agir de manière efficace, tant auprès des jeunes que des aînés : protection maternelle de l’enfance, accompagnement des plus fragiles dont les personnes porteuses de handicap, prise en charge des collégiens, maintien à domicile des personnes âgées et accueil en structures d’hébergement, sans oublier l’appui aux acteurs locaux, notamment.