Session plénière : Civisme et préservation de la ressource en eau

Première session plénière de l’année pour le Conseil départemental, réunissant ses 42 élus cantonaux, ce vendredi 31 mars, sous la présidence de Christophe de Balorre.

Ajustements budgétaires dictés par la flambée des prix de l’énergie, préservation de la ressource en eau, développement durable et nature, social et santé, sécurité et civisme, culture, carte scolaire 2023-2024 ont été au coeur des échanges. Et de nombreuses subventions ont été attribuées.

Cette séance s’est tenue en présence des jeunes filleuls des élus, invités à suivre les débats du jour, puis à visiter les locaux de l’Hôtel de Guise et du Quartier Lyautey, à Alençon. Au programme également, pour ces collégiens ornais, un atelier animé par le BIJ (Bureau Information Jeunesse) consacré au civisme sur le web.

Actualité - 31/03/2023

Le Passeport du civisme : 56 collégiens mobilisés

Le Passeport du civisme, créé par le Conseil départemental en 2021, est fondé sur 5 piliers : la solidarité, l’inclusion du handicap, la protection du patrimoine, la préservation de l’environnement, le devoir de mémoire. Il s’adresse aux jeunes, mobilisés sur leur temps extra-scolaire.

L’édition 2023 associe 56 collégiens, représentant 19 établissements ornais, pour lesquels 5 ateliers sont animés, de mars à juin. Le 1er a été organisé mi-mars par les Sapeurs-Pompiers, sur le site de la direction du Service Départemental d’Incendie et de Secours.

L’eau, « l’Or bleu » à économiser au quotidien : le Président remet un mousseur aux collégiens

« L’eau, c’est aujourd’hui le sujet le plus prégnant ! » confirme le Président du Conseil départemental. « Si l’Orne n’est pas en situation aussi catastrophique que les départements du sud de la France, notre situation suscite une inquiétude légitime : les nappes sont déjà à un niveau identique à celui mesuré en juin dernier. Dès maintenant, tout doit être mis en oeuvre pour que, cet été, les Ornaises et les Ornais aient au robinet de l’eau d e qualité et en quantité suffisante. »

De nombreux chantiers d’envergure

Dans ce contexte, le syndicat départemental de l’eau, qui regroupe la quasi-totalité des syndicats d’eau du département, sous la houlette du Président de Balorre, a augmenté la voilure : de nouveaux moyens humains et financiers sont déployés.

L’objectif est de « booster les principaux chantiers pour protéger, préserver et économiser la ressource existante, rechercher et trouver de nouvelle ressources (captage et forage), favoriser l’interconnexion entre les réseaux pour faire jouer la solidarité entre les territoires, afin qu’aucun ne se trouve privé d’eau en cas d’incident ou de difficulté, moderniser le réseau pour faire progresser le rendement au-delà de 80 %. »

Les petits gestes du quotidien

« Les politiques publiques sont importantes et nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes », assure Christophe de Balorre, qui lance un appel à tous les habitants « dont la mobilisation personnelle est complémentaire de toutes les actions collectives ; chacun doit considérer l’eau comme « l’Or bleu », de plus en plus rare et qui devient aussi précieux que l’énergie. En responsabilité, les petits gestes du quotidien sont importants, pour ne pas faire couler l’eau inutilement et ne pas la gaspiller. J’incite également les Ornaises et les Ornais à se doter de récupérateurs d’eau. »

L’installation de mousseurs sur les robinets, en cuisine comme dans la salle de bain, est tout autant préconisée : un petit équipement qui permet de limiter sensiblement le débit d’eau, sans altérer la pression et ni le confort.

Symboliquement, le Président Christophe de Balorre a remis un mousseur à chacun des collégiens présents dans l’hémicycle du Conseil départemental. « Aux jeunes de promouvoir, parmi d’autres, cet équipement peu onéreux et efficace ; il réduit la consommation d’eau et donc le coût de la facture correspondante ! »

Plan « climat énergie » : 350 hectares de forêt à gérer

Dans le cadre du déploiement du Plan « climat énergie », le Conseil départemental s’est engagé à adapter ses politiques, dans un cadre toujours plus vertueux.

La gestion des bois n’y échappe pas, le Département étant propriétaire de 350 hectares issus du legs Daubech. « La forêt est un élément essentiel de notre patrimoine économique, touristique, de la protection de la faune et de la flore », insiste le président du Conseil départemental, Christophe de Balorre.

« J’invite les Ornaises et les Ornais, mais aussi nos visiteurs à s’approprier notre forêt, qu’il nous appartient de protéger, d’aménager et de promouvoir. »

Espaces naturels sensibles : un travail remarquable !

Le Conseil départemental relance les visites et animations sur les « espaces naturels sensibles ». Chaque semaine, les rendez-vous proposés avec les partenaires du Département trouvent un bon écho auprès du public.

« Toute l’année, notre service des Espaces Naturels Sensibles mène un travail remarquable. Je souhaite féliciter nos agents et les encourager ; ce qu’ils font est formidable ! », confie Christophe de Balorre.

Vélo : développer la pratique et les équipements

Le Conseil départemental encourage la pratique du vélo en co-finançant les travaux d’aménagements visant à sécuriser des zones dangereuses, sur des voies vertes ou des pistes cyclables.

Dans le cadre des nouvelles politiques d’aide au tourisme, les opérations visant à améliorer les conditions d’accueil des cyclotouristes et randonneurs sont co-financés par le Département.

Au titre de ses actions en faveur de la sécurité routière, le Conseil départemental a fait le choix de financer la création par les Communes et les Intercommunalités de pistes cyclables en agglomération (subvention de 12 000 € au kilomètre).

Tourisme : s’adapter aux tendances

Les nouvelles politiques d’aides au tourisme mises en oeuvre par le Conseil départemental visent à toujours mieux répondre aux attentes des porteurs de projets. L’objectif est de s’adapter aux tendances du marché et aux nouvelles formes de « consommations touristiques ».

L’un des principaux dispositifs concerne le développement des circulations douces et les services aux cyclotouristes et randonneurs. La démarche s’inscrit parfaitement dans le cadre de Plan « climat énergie ».

Soucieux de « mieux valoriser les sites emblématiques du département », le Président de Balorre a annoncé le financement de la signalétique du patrimoine : monuments, sites remarquables, espaces naturels sensibles.

« Routes propres » : des panneaux et des sanctions

Bientôt, les routes départementales vont voir fleurir de nouveaux panneaux. Motif ? « Nous sommes très nombreux à ne plus supporter que les chaussées, même en campagne, soient souillées de détritus divers et variés : bouteilles, cannettes, packagings de restauration rapide. Nous ne pouvons pas vivre dans un département « vert », déployer notre Plan climat au titre des priorités de notre mandat et supporter plus longtemps de telles incivilités qui sont inadmissibles ! », répond le Président du Conseil départemental.

La nouvelle signalisation vise à rappeler « l’interdiction de jeter des déchets » par les fenêtres de la voiture. L’occasion d’annoncer, au passage que « l’article R. 634-2 du code pénal permet de verbaliser les automobilistes indélicats, passibles d’une amende allant de 750 € à 1 500 € ». A bon entendeur…

La séance du Conseil départemental en bref…

Les arrêtés préfectoraux pour l’aménagement de la Départementale 924, entre Sevrai et Briouze ont été pris par le Préfet ;

  • Les travaux de terrassement de la déviation de Bellême ont commencé ;
  • Les travaux du Haras du Pin avancent à un rythme soutenu ;
  • Dans les collèges, les chantiers avancent également ; la première pierre du Collège Molière, à L’Aigle, vient d’être posée ;
  • La « Maison de l’autonomie », ancienne Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est aujourd’hui opérationnelle. « Cette nouvelle organisation donne satisfaction, nous ne pouvons que nous en réjouir », note le Président de Balorre.

Carte scolaire « Le mépris de l’ Éducation nationale »

Après la tenue du Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN), le 16 mars dernier, le Président du Conseil départemental dénonce, haut et fort, les fermetures de classes annoncées pour septembre : « Je n’ai jamais vu une rentrée aussi mal préparée ! Mal préparée, car il n’est pas tenu compte de la ruralité de notre département ; mal préparée, car les élus n’ont aucune information de la part du directeur académique. »

L’analyse du patron du Département est sans appel : « Ce comportement est une forme de mépris de l’Éducation Nationale à l’endroit des élus, dont ceux du Conseil départemental - qui investit des dizaines de millions d’€uros dans ses collèges ; mépris également, à l’endroit des jeunes, de leurs familles et, en somme, de l’ensemble des Françaises et des Français qui n’en peuvent plus, ni de ces décisions arbitraires, ni de la méthode employée ! »

Finances : l’envolée des coûts de l’énergie (+ 2,43 M€)

Contexte économique oblige, c’est avec trois mois d’avance que l’Assemblée départementale a dû engager les tout premiers ajustements budgétaires de l’année. L’augmentation sensible du coût des énergies impose une révision à la hausse des dotations attribuées aux collèges, à seule fin qu’ils puissent faire face à leurs charges de fonctionnement.

Le besoin supplémentaire est estimé à 2,43 M€ (1,84 M€ pour les collèges publics et 0,59 M€ pour les collèges privés).

Urgences médicales : plus de 550 000 € pour le Centre 15 et l’hélicoptère du SAMU 61

Le Conseil départemental renouvelle son soutien financier aux service s d’urgences médicales.

194 820 au Centre inter-hospitalier Alençon-Mamers (CHICAM), pour le fonctionnement du Centre 15, qui recueille les appels d’urgence médicale (380 000 appels entrants sortants pour environ 70 000 dossiers patients par an).

361 680 € pour l’hélicoptère du SAMU 61, basé au centre hospitalier d’Alençon, contribuant ainsi au financement des transports sanitaires d’urgence héliportés sur l’ensemble du territoire ornais (plus de 500 patients en « urgence absolue » pris en charge annuellement).

En cas de « pronostic vital engagé », le recours à l’hélicoptère permet d’ économiser un temps médical précieux, en particulier dans un département rural éloigné des plateaux techniques spécialisés.